L’univers de la beauté ne cesse de croître, et parmi ses secteurs les plus dynamiques figure celui de l’onglerie. De plus en plus plébiscitée par une clientèle variée, la manucure est devenue un service incontournable, aussi bien pour les occasions spéciales que pour l’entretien quotidien. Ouvrir un salon d’onglerie est donc une belle opportunité entrepreneuriale, à condition de bien préparer son projet. De l’étude de marché au choix des fournisseurs, en passant par les normes d’hygiène, voici les clés pour transformer votre passion en entreprise florissante.
Avant toute chose, il est essentiel de bien connaître le terrain. Une étude de marché vous permettra d’identifier :
En fonction des résultats, vous pourrez ajuster votre offre pour qu’elle se distingue (par exemple, en proposant des manucures japonaises naturelles ou des nails arts ultra-tendances).
Le local est l’un des premiers leviers de réussite. Un salon bien situé attire plus facilement une clientèle fidèle. Idéalement, il doit se trouver :
Pensez aussi à l’accessibilité : stationnement facile, transport en commun, et accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Même si aucun diplôme n’est obligatoire pour ouvrir un salon d’onglerie en France, il est vivement recommandé d’être titulaire d’un CAP Esthétique ou d’avoir suivi des formations spécifiques en prothésie ongulaire. De nombreuses écoles et centres de formation proposent aujourd’hui des cursus adaptés, incluant :
Ces certifications sont aussi un gage de sérieux pour vos futures clientes.
Les normes sanitaires sont un aspect crucial. Un salon d’onglerie est un lieu où les clientes confient leurs mains, et donc potentiellement exposé à des risques d’infections s’il est mal entretenu. Vous devez impérativement stériliser vos outils après chaque utilisation, que ce soit avec un autoclave ou un stérilisateur UV. Il est aussi important d’utiliser du matériel à usage unique, comme les limes et les bâtonnets, quand cela est possible. Pensez également à nettoyer et désinfecter toutes les surfaces entre chaque cliente. Enfin, veillez à vous conformer aux normes ERP (Établissement Recevant du Public) si votre salon y est soumis.
Le business plan est votre feuille de route. Il doit détailler les investissements de départ, tels que le matériel, le mobilier ou encore les éventuels travaux d’aménagement. Vous y mentionnerez aussi les charges fixes comme le loyer, les salaires et les assurances. Il devra également définir votre stratégie commerciale en précisant vos tarifs, vos offres promotionnelles et vos canaux de communication. Enfin, le plan doit inclure des prévisions financières sur les trois premières années. Un bon business plan est indispensable pour obtenir un prêt bancaire ou convaincre des partenaires financiers.
Le choix du statut dépendra de votre situation et de vos ambitions. Si vous démarrez seul avec peu de charges, le statut d’auto-entrepreneur peut être idéal. Pour une structure plus importante avec la possibilité d’embaucher, les statuts SARL ou EURL seront plus adaptés. Si vous souhaitez une gestion plus souple et laisser place à un projet évolutif, les statuts SAS ou SASU peuvent être judicieux. N’hésitez pas à consulter un comptable pour vous aider à choisir la meilleure option selon votre profil.
La qualité des prestations repose en grande partie sur le matériel utilisé. Un salon professionnel devra être équipé de tables de manucure avec aspiration, de lampes LED ou UV, d’aspirateurs à ongles, ainsi que de chaises ergonomiques pour garantir le confort des clientes. Il faudra également prévoir des stérilisateurs pour assurer l’hygiène, une gamme variée de vernis (classiques, semi-permanents), de gels, de résines, de polygels, ainsi que des outils comme les limes, ponceuses, pinceaux et pinces. Choisissez des marques reconnues pour leur fiabilité et leur sécurité, et essayez de négocier avec les fournisseurs pour bénéficier de tarifs professionnels.
Votre salon doit se démarquer visuellement pour marquer les esprits. Cela commence par un nom accrocheur et un logo professionnel. La décoration intérieure doit être cohérente avec l’image que vous souhaitez véhiculer, qu’elle soit chic, cosy, girly, minimaliste ou encore éco-friendly. Pensez également à soigner votre présence digitale : un site internet, un compte Instagram ou une page Facebook sont aujourd’hui indispensables. Beaucoup de clientes choisissent leur salon via les réseaux sociaux en découvrant des photos de réalisations.
Pour attirer vos premières clientes, il faut communiquer efficacement. Vous pouvez proposer des tarifs promotionnels à l’ouverture, instaurer un programme de fidélité, ou encore collaborer avec des influenceuses locales. Participer à des marchés ou événements beauté est aussi un bon moyen de vous faire connaître. Enfin, créez des partenariats avec d’autres professionnels comme des coiffeurs, esthéticiennes ou boutiques de mode. Le bouche-à-oreille reste l’arme la plus puissante : offrez une expérience irréprochable à vos premières clientes pour qu’elles deviennent vos meilleures ambassadrices.
Une fois votre salon lancé et stable, pensez à développer votre activité. Vous pouvez embaucher d’autres prothésistes ongulaires pour augmenter votre capacité d’accueil. Il est aussi possible d’élargir votre offre avec des prestations complémentaires telles que les extensions de cils, l’épilation ou les soins du visage. Enfin, la vente de produits professionnels comme des vernis, des soins ou des accessoires peut constituer une source de revenus supplémentaire. Certaines entrepreneuses vont même jusqu’à franchiser leur concept ou à ouvrir un deuxième salon après quelques années.
Ouvrir un salon d’onglerie est une formidable opportunité de vivre de sa passion, mais cela demande rigueur, organisation, et sens du service. Le marché est porteur, mais aussi concurrentiel. En misant sur la qualité, la différenciation et l’expérience client, vous pourrez bâtir une enseigne durable et rentable.